L'héritage de l'art du combat par le Karaté:

Autrefois vivaient des hommes exceptionnels d'efficacité dans le combat à main nue, capables de réaliser par l'entraînement des performances incroyables aux yeux de leurs contemporains.

 

Aujourd'hui ces techniques peuvent être apprises dans un esprit sportif avec tout le sérieux que demandent ces enchaînements qui sont redoutables d'efficacité.

 
 

5) Les principaux styles en karaté.

 

De nos jours, on dénombre vingt-quatre écoles de karaté, quatre sont parmi les plus importantes. Toutes tentent de se distinguer non seulement par des techniques, des positions et des katas caractéristiques mais aussi par une approche philosophique différente:


1) Le Shito Ryu.
2) Le shotokan Ryu
.
3) Le Goju Ryu.
4)Le Wado Ryu.




1) Le Shito Ryu:

Les caractéristiques techniques du Shito ryu empruntent à la fois du Shuri-te et du Naha-te. Le style est marqué par la subtilité et la vitesse. Les techniques s'appuient sur la mobilité du bassin, sur les déplacements du corps et sur la déviation des attaques. Le style est généralement considéré comme très esthétique, tout en demeurant puissant. Un mouvement caractéristiques est « Naï fanchi dachi », effectué avec le talon levé haut. Les katas de notre école sont nombreux. Maître Kenwa Mabuni en a transmis 49, dont 12 sont de Maître Kanryo Higahonna et de Chojun Miyagi, et 23 de Anko Itosu. Le Shito ryu insiste sur les positions naturelles du corps et sur un travail qui s'effectue mains ouvertes. Nous possédons également une culture de l'harmonie où la recherche s'étend à la fois sur le corps, sur la technique et sur l'esprit. On y trouve ainsi une unité de l'énergie, un équilibre qui harmonise le corps pour le maintenir en bonne santé. Il est d'ailleurs utile de rappeler que, dans le Shito ryu, chaque posture symbolise un trajet des méridiens pour améliorer les fonctions vitales. Mais le Shito ryu repose aussi sur la diversité et, en compétition, nous recherchons la notion d'espace, avec des déplacements bien spécifiques. Mais avant tout, j'aimerais insister sur le fait que c'est la continuité et le respect à la famille du Shito ryu qui sont d'abord fondamentaux à nos yeux. » (Hidetoshi NAKAHASHI)

Garder le corps aligné comme s'il était suspendu par le crâne. Certains arts martiaux utilisent la force de la taille et des jambes dans les coups, mais si les pratiquants ne sont pas enracinés et n'ont pas un alignement structural correct, ils sont encore à côté du pouvoir authentique. Il faut apprendre à garder le mental centré sur le Hara. On garde le centre de gravité bas, en apprenant à se mouvoir en alignement avec les forces terrestres et célestes, en générant les mouvements à partir des hanches, et en restant mentalement et physiquement connecté au sol. Une bonne attitude permet d'entretenir la santé.


Maître Kenwa Mabuni, fondateur de l'école, est né le 14 novembre 1889 à Shuri (Okinawa). Il a tout d'abord été, à l'âge de 13 ans, l'élève de Maître Anko Itosu (1831 à Shuri-1915). A partir de ce jour, il ne manqua aucun entraînement, pas même un jour de cyclone. A l'âge de 20 ans, sur présentation de son ami Chojun Miyagi, il devient l'élève de Maître Kanryo Higaonna (1853 à Naha-1915), qui lui enseignera l'art du Naha-te. Le nom Shito ryu trouve son origine dans le nom des deux grands Maîtres, par la réunion des premiers caractères composant leur nom : Ito (pour Itosu) prononcé SHI, et Higa (pour Higahonna) prononcé TO ; et ryu signifie « école Sakugawa, élève de Kusanku et d'un moine, Peichin Takahara, introduira de nouveaux éléments dans le Karate d'Okinawa. Ces éléments caractérisent le courant de Shuri. Il sera le premier maître « officiel ». L'histoire du Karate dans la tradition d'Okinawa prend une figure plus nette à partir de Sôkon Matsumura (né au XIXe siècle). Il enseigna son art, qui prit par la suite le nom de Shuri-te. En1875, l'occupation des Satsuma s'acheva et l'île devint officiellement une préfecture japonaise. L'enseignement n'était plus secret, mais il fallut attendre 1905 pour voir le Karate s'introduire dans les écoles publiques, sur l'initiative de Maître Anko Itosu, disciple de Maître Matsumura et ami de Anko Azato. Il est le créateur des katas Pinan, en 1907. Le développement du Karate en dehors d'Okinawa commence au cours de l'année 1922. Gichin Funakoshi se rend à Tokyo et Choki Motobu à Osaka (ainsi que Kenwa Mabuni). En 1931, la Nippon Butokukaï (créée en 1895 à Kyoto, elle fut chargée d'organiser et de classifier les divers styles et écoles d'arts martiaux, qui s'étaient multipliés pendant la période des Tokugawa (1603-1868), dans un cadre légal et officiel) reconnaît officiellement le Karate. Maître Kenwa Mabuni a transmis un héritage technique marqué par une très grande subtilité. Certains pratiquants d'autres styles de Karate apprécient la beauté gestuelle du Shito ryu et pensent qu'il n'est pas efficace. Le Shito ryu est caractéristique d'un travail qui allie la vitesse et la subtilité technique. Cette subtilité se perçoit dans la très grande mobilité des hanches, dans les techniques de déplacement ainsi que dans les blocages circulaires, qui permettent de dévier les attaques les plus puissantes. Elle permet de compenser la force pure. Le travail du Shito ryu nécessite que le corps soit souple et non tendu, afin de permettre de développer la vitesse. Les blocages sont de petite amplitude, avec le coude près du corps, pour se protéger des attaques. La pratique du Karate do Shito ryu permet un meilleur contrôle de la respiration. Pratiquer des exercices pour rejeter ce qui est altéré et absorber ce qui est nouveau préserve la santé et augmente la longévité. La pratique du Karate do Shito ryu doit se poursuivre toute la vie.

Le Karate Do Shito Ryu signifie littéralement la Voie de la main vide, selon l'école Shito (créée par Maître Kenwa Mabuni, élève des Maîtres Anko Itosu et Kanryo Higaonna). Ce style de karate, avec le Shotokan Ryu, le Wado Ryu et le Goju Ryu, fait partie des quatre styles fondamentaux, encore apparentés au Kobudo. Celui-ci se distingue sur plusieurs points.
Tout d'abord par son nombre important de katas, qui proviennent du Nahate, du Shurite et du Tomarite.
Ensuite, ce style est très esthétique (ce qui ne veut pas dire inefficace), avec des positions tantôt hautes, tantôt basses, toujours accompagnées d'une attitude qui se rapproche de la perfection.
Le travail respiratoire est une particularité du Shito ryu Karate Do. Une mauvaise respiration est signe d'un état de santé fragile, la pratique en sera de même. Le placement de la respiration et les katas respiratoires sont travaillés en profondeur. Le karate est la santé.
Pour finir, ce style se distingue par sa subtilité dans les déplacements et dans la mobilité des hanches.
Néanmoins, quel que soit le style, si la tradition du Do est présente, il sera efficace.


 

2) Le shotokan-Ryu:
 

Shomen Gichin Funakoshi est considéré comme le Père du karaté moderne. Importateur du karate-dô au Japon et créateur du style Shôtôkan, il a fait évoluer la forme initiale du karate d'Okinawa. C'est pourquoi, il est perçu comme un fondateur dans beaucoup de dojos sur la planète. Fils de Tominakoshi Gisu, il est né dans les premières années de la période de restauration Meiji, dans la contrée de Yamakawa, à Shuri, sur l'île d'Okinawa. Enfant chétif, il s'initie à l'art de combat des Ryukyu auprès de différents maîtres. À cette époque les arts martiaux était interdits par le gouvernement, et les entraînements avaient lieu secrètement la nuit.

Son premier poste à 21 ans, fut celui d' instituteur adjoint dans une école primaire. Plus tard, une promotion l’amenera à travailler à Naha. « Ce fut la plus grande chance qui me laissa le plus de temps et de possibilité de pratiquer le karate ».Devenu maître d'école, il enseignera durant le jour et poursuivra la pratique du karate le soir, chez Maître Azato.

Funakoshi rencontre ensuite Maître Itosu au début du 20 ième siècle. Il participe avec lui à la première démonstration officielle d'Okinawa-te, rapidement suivie par d'autres à travers tout le Japon. Les japonais présents furent si impressionnés qu'ils lui demandèrent de rester au Japon pour y enseigner sa technique. Dès le début des années 1920, le karate fut implanté dans les écoles élémentaires japonaises. C'est à cette époque qu'il changera son nom de famille Tominakoshi pour Funakoshi, le mot Funa étant un diminutif signifiant ;qui traverse l'océan en bateau.

La popularité grandissante du karate incita de nombreux autres experts d’Okinawa à venir enseigner leur style au Japon. Bien que les techniques puissent différer, le karate de ces maîtres obéissait aux mêmes principes de base. Le succès qu'il rencontre alors, le convainc de s'installer à Tôkyô et d'y commencer le développement du karate en passant par les universités pour parvenir à ses fins. En 1922 Funakoshi fonde son propre style, l' Okinawa-te, qui deviendra par la suite Shôtôkan. En 1924 il ouvre son premier club. Trois ans plus tard il en aura quatre supplémentaires.

De son école sortent de célèbres maîtres: Nakayama, Nishiyama, Kanazawa et Nagamine. À l'époque Shôtôkan désignait le nom de son dojo et non celui du style. Shôtô étant le nom de plume qu'avait adopté Maître Funakoshi pour signer ses poèmes. Chargé d'enseigner le karate à l'université de Tôkyô, il ne retournera jamais à Okinawa et meurt le 26 avril 1957 à l'âge de 88 ans.

Funakoshi Gichin, l'écrivain

Funakoshi écrira plusieurs livres sur le karate dont le plus important se nomme Karate-dô Kyôhan, texte d'enseignement du Karate-dô.

La première édition de ce livre parut en 1922. Son auteur, Maître Funakoshi ne cessa, jusqu'à sa mort d'en compléter et d'en corriger le contenu. C'est Hoan Kosugi, un artiste japonais très connu, qui a convaincu Funakoshi de publier ce premier livre Cette oeuvre, dont la portée est immense, représente le document le plus élaboré qu'on n'ait jamais écrit sur le karate à cette époque.

Funakoshi est également l'auteur d'autres ouvrages, tels que Karate-dô Nyumon, Karate-dô, Ichiro, Ryû Kyû kempô; Karate détruit en 1923, et Rentan Goshin Karate Jutsu,qui est une nouvelle version du premier.

Funakoshi Yoshitaka ; son fils successeur

Yoshitaka a poursuivi la recherche que son père cessa vers l'age de 70 ans, il introduisit des nouvelles techniques comme le yoko-geri, le mawashi-geri et le ushiro-geri. Reprenant l'idée que Maître Otsuka avait émise quelques dix ans auparavant, Yoshitaka introduisit la notion de kumite. Le ippon kumite s'est étendu au jyu ippon kumite, puis au jyu kumite. À cette époque le karate était uniquement un budô, et ce n'est que plus tard qu'il s'orientera vers un concept plus sportif. Il existait bien une forme du shiai, le kokan geiko qui était l'ancêtre de la compétition actuelle.

En 1945, sa santé se dégrade, Yoshitaka est hospitalisé et meurt finalement de la tuberculose. Les premiers traitements efficaces pour cette maladie n'apparurent qu'en 1940-50. À l'époque où il prit la responsabilité du Shôtôkan, vers l'âge des 30 ans, il avait dépassé de 10 ans la limite de vie que les médecins lui avaient fixé. Son style très personnel est celui que plusieurs karatékas adopteront plus tard.

Le dojo Shotokan

La construction du dojo Shôtôkan débute en 1935 pour s’achever l’année suivante. Le dôjô se situe dans le quartier de Meijuroko à Tokyo. L’argent provient d’une collecte organisée dans tout le pays. Funakoshi arriva un matin au dojo pour apercevoir un écriteau au-dessus de la porte d'entrée sur lequel ses étudiants avaient écrit Shôtôkan, la maison de Shôtô. À l’origine, Shôtôkan désigne le bâtiment et non le style, “Kan” désigne le lieu, le dojo et “Shoto” est le pseudonyme sous lequel Funakoshi écrivait ses poèmes. Littéralement, Shôtô désigne l’ondulation des pins sous le vent.

Nakayama Masatoshi: Sensei Nakayama est né en 1913 dans la ville de Yamagushi au Japon. Initié au kendô par son père Naotoshi, il entre à 19 ans à l'université Takushoku de Tokyo pour étudier les langues et l'histoire. C'est à cette époque qu'il commence le karaté. Il passera cinq années de sa vie au contact de Maître Funakoshi. Il quitte ensuite Tôkyô pour se rendre à Pékin dans le cadre de ses études universitaires pour approfondir ses connaissances sur l'histoire de la Chine, et perfectionner le mandarin. Il entre en contact avec des maîtres chinois de boxe qui l'initient. Nakayama passe onze ans en Chine pour revenir en 1945 à Tôkyô après la défaite du Japon pour reprendre sa pratique du karate avec Maître Funakoshi. Il fonde en 1949 avec d'anciens disciples du vieux Maître, la Japan Karate Association. Il en sera le principal animateur jusqu'à sa mort. Parmi ses nombreux accomplissements sont la création de la J.K.A., une organisation de 10 millions de membres dans plus de 155 pays; du karate comme sport; la J.K.A. a organisé en 1957 le premier tournoi "All Japan Karate Tournament" qui était le premier championnat du monde de karaté; le programme d'instructeurs de la J.K.A.; et le développement du karaté aux U.S.A. et le reste du monde.Le 14 avril 1987, Masatoshi Nakayama meurt à l'âge de 74 ans.

Sensei Okazaki a dit de lui : Il a été un véritable Maître de karate-dô qui a complètement absorbé toute la philosophie, techniques et idées de Funakoshi, et a consacré toute sa vie en les transmettant au monde entier. Jusqu'à son décès, il a continué à voyager pour enseigner, transmettre ses connaissances, tout en écrivant une vingtaine de livres sur le karate-dô :"la Dynamique du Karate" (2 volumes) , la série "Best Karate", "Les Katas de Karate" (5 volumes) et "Karate Supérieur" (11 volumes). Gichin Funakoshi décède le 26 avril 1957. Deux mois plus tard, Nakayama organisera les premiers All Japan Karate Championships. Le vainqueur fut un homme qui par la suite deviendra une référence dans le karaté Shotokan: Hirokazu Kanazawa.


Kase Taiji Né au Japon en 1929, il y étudie tout d’abord le Judo et l’Aïkido. Il connaît ses premiers entraînements de Karaté dans la marine, dans des conditions très violentes, et s’entraîne ensuite dans le dojo de Yoshitaka Funakoshi, le fils de Gishin Funakoshi, grand maître qui a su intégrer le Karaté dans le Japon moderne, tout comme Maître Nakayama a su le diffuser dans le monde entier.

Comme les plus grands maîtres japonais au milieu des années 60, tel Maître Kanazawa par exemple, il est chargé de la divulgation de cette discipline à travers le monde et visite l’Afrique du Sud, les Etats-Unis et l’Europe. C’est sur l’initiative de Maître Plée, ainsi que nous le révèle Jean-Pierre Bergheaud , qu’il arrive un jour de l’année 1967 à la Gare de Lyon à Paris. Trois personnes l’accueillent : Henry Plée, un ami italien et Jean Pierre Lavorato, son élève le plus ancien qui est sans conteste en France le chef de file de ce courant du Karaté.


 

Kanazawa Hirokazu : Deux mois après le décès de Funakoshi. Maître Masatoshi Nakayama organise les premiers All Japan Karate Championships. Le vainqueur fut Hirokazu Kanazawa. Sensei Kanazawa naît à Kanegawa en 1940. Il est un des derniers étudiants directs de Gichin Funakoshi à l'Université de Takushoku. Il a continué comme élève de maître Nakayama et fut le premier Champion du Japon pendant deux années consécutives, en 1957 et 1958. Il parvint à gagner la finale de 1957 avec une main fracturée. L'année suivante, après quatre prolongations, les juges désignèrent deux champions, Kanazawa et Mikami. Sa longue carrière d'enseignant commence en 1960. Il a fondé ensuite le Shotokan Karate International Federation. Il est aujourd'hui 10ième Dan. Depuis cette époque, Sensei Kanazawa est reconnu et respecté mondialement.

Tora No Maki :Le karaté de style Shotokan est habituellement représenté par le Tora No Maki, un symbole que l'on retrouve sur la couverture du livre de Gichin Funakoshi Karate-dô Kyôhan. Ce dessin a été peint par Hoan Kosugi, ami et étudiant de Gichin Funakoshi, artiste japonais réputé et président du Tabata Popular Club . Il a fait ce dessin au pinceau spécifiquement pour illustrer la page couverture du livre de Funakoshi, et l'irrégularité du cercle indique qu'il l'a fait d'un seul trait. Le caractère vers le haut dans le quart de cercle du nord-est du cercle fait partie de la signature de l'artiste Kosugi, qui avait précédemment aidé le fondateur, est celui qui a convaincu Funakoshi de publier un livre qui a longtemps été considéré comme la bible du karate.

Katas Shotokan : Filmés après la deuxième guerre mondiale, voici 20 des 26 katas Shotokan. Un témoignage inestimable du passé, de ceux qui étaient là avant nous...

Les kata sont démontrés par les Senseis de la JKA: Enoeda, Kanazawa, Shirai, Kase, Asai, Nakayama, Shoji, Mikami, Ueki, Mori, Yamaguchi et Sugiura. Les deux derniers katas, Heian Godan et Tekki Shodan, sont démontrés par Gichin Funakoshi (Tekki Shodan 1924) et son fils Yoshitaka (Heian Godan). Mon secret espoir est que des gens parviennent à saisir la Voie du karaté pour s'attacher à leur tour à l'ouvrir à d'autres. Dans cette éventualité, ma joie et ma gratitude ne connaîtraient plus de limites. Gichin Funakoshi, fondateur du Shotokan Karaté-Do.
 

3) Le Goju Ryu:

Beaucoup de biographies de grands maîtres du karaté attestent d'ailleurs de très longs séjours réalisés dans le sud de la Chine. C'est le cas, notamment de Kanryo Higashionna et de Chojun Miyagi, le père du Goju-ryu.

Ces techniques se sont donc répandues tranquillement dans les temples du sud de la Chine pour devenir plus tard le Kung Fu chinois que l’on connaît. Kanryo Higaonna, un Japonais, étudia cet art martial dans le sud de la Chine à la fin du XIXe siècle. Il rapporta cette influence à Okinawa où plusieurs habitants s’exerçaient déjà aux arts martiaux.

Chojun Miyagi fut l’élève le plus proche de Sensei Kanryo Higaonna, alors à la mort du maître en 1916, il continua l’enseignement de ce style qui n’avait pas encore de nom. Il fit des démonstrations au Japon entre 1921 et 1925 où il fit connaître l’Okinawa-Te (ce qui allait devenir le karaté, mais sans déjà se nommer ainsi) au côté de Gichin Funakoshi.

C’est en 1933 que Chojun Miyagi nomma ce style le Goju-ryu, pour une démonstration au Japon. À la mort de Chojun Miyagi en 1953, il y eut plusieurs de ses élèves qui devinrent des grands maîtres et qui continuèrent de propager les enseignements liés au Goju-ryu pour notre plus grand plaisir.

 
4)Le Wado Ryu:
 

Au début des années 30, le Karaté d’Okinawa se composait essentiellement de Kata, séquences de mouvements contre un ou plusieurs adversaires imaginaires. Hironori Ohtsuka alors élève de Funakoshi, pensait que l’essence du Budo, n’étaient pas toujours représenté dans l’exercice des Kata. Il rechercha des techniques plus efficaces en situation réelle de combat et expérimenta des styles plus combatifs, comme le judo, le kendo et l’aïkido.


L' HISTOIRE DU WADO RYU:

Le résultat des ces expériences fut l’émergence d’un nouveau style de Karaté, fusion de techniques du Karaté d’Okinawa et de techniques issues d’arts martiaux Japonais comme le Ju-Jutsu et le kendo. Hironori Ohtsuka grand Maître de Ju–Jutsu (école Shindo Yoshin Ryu), quitte l'enseignement de Funakoshi pour créer son propre style, après huit ans d'une étroite collaboration.

L’école du Karaté Wado, ou Wado-Ryu était née. Elle se caractérise par des techniques d’esquives et des mouvements plus fluides, l’objectif étant d’accroître l’efficacité en combat réel.

Pendant plus de 30 ans, le Karaté Wado s’est essentiellement développé au Japon, et ce style demeurait peu connu au reste du monde. En 1963 une équipe de trois experts Wado-Ryu quittèrent le Japon pour présenter leur style au reste du monde.
Composée de Arakama senseï, Takashima senseï et Suzuki senseï, les nombreuses démonstrations laissèrent de très fortes impressions et participèrent au rayonnement du style Wado Ryu, maintenant reconnu au travers le monde.
La cohésion du Karaté Wado-Ryu demeure jusqu'en 1979, date à laquelle Hironori Ohtsuka senseï se sépare administrativement de la « Japan Karate Federation » pour créer le
« Wado-Ryu Renmi ».

Après la mort d’Ohtsuka senseï, Eiichi Eiriguchi senseï reconstruira la « JKF Wado-Kai », branche officielle japonaise du Wado-Ryu.
Son fils Jiro Ohtsuka senseï pris la direction de la division Wado-Ryu Renmi, mais plusieurs problèmes politiques et techniques apparaissent en Amérique, Europe et Japon.

Tatsuo Suzuki senseï essaiera à plusieurs reprises de rétablir la cohésion du style Wado-Ryu mais en vain. Il décide de quitter la division de Jiro Ohtsuka et fonde sa propre organisation internationale afin de préserver l’authenticité des techniques apprises auprès du fondateur, la « Wado International Karate Federation ».

De la même façon, Masaru Shintani senseï fonde sa propre organisation, la « Shintani Wado-Kai Karate Federation ». Cette division est la plus grande organisation de Karaté en Amérique du Nord, elle fédère également des divisions nationales comme la « Wado-Kai Associated of Canada ».

En 1989, Masafumi Shiomitsu senseï fonde le « Wado-Ryu Karate-Do Academy », rattachée à l'organisation « Wado-Ryu Renmi » de Hironori Ohtsuka II Senseï

Le style Wado-Ryu a été fondé par le dernier grand maître, Hironori OTSUKA (1892-1982).

OTSUKA Sensei est né le 1er juin 1892 à Shimodate, près de Tokyo.

Il débute les arts martiaux à l'âge de six ans avec le Yoshin Ryu Jujitsu, sous Shinzaburo Nakayam.

À l'age de 29 ans, il reçoit le titre de " Menkyo-Kaiden ", le désignant comme le maître successeur de ce style.

En 1922, il débute son apprentissage sous Gichin Funakoshi et apprend le style Shotokan, pour devenir l'un de ses meilleurs élèves. Il retourna à Okinawa pour apprendre plus profondément ce que les maîtres de G. Funakoshi lui avaient enseigné. Il réalisa que G. Funakoshi avait trop simplifié et modifié les techniques et les katas, et pour ces raisons en 1934, il élabora un nouveau style de karaté moins brutal et dur que celui de G. Funakoshi mais plus en relation à son physique en y combinant une partie de Jujitsu. Il créé par exemple les Yakusoku Kumite. Ce sont des séquences d'attaques et défenses axées sur les esquives codifiées se pratiquant à deux.

En 1938, il adopte le nom de Wado Ryu pour son école. Après la deuxième guerre mondiale, le Wado Ryu commence à être enseigné dans les universités japonaises.

En 1966, il fut décoré par l'empereur du Japon de la médaille de Sokokyoku Jitsu-Sho, pour ses efforts dans le karaté. En 1967, il changea le nom de Wado-Ryu pour Wado-Kai, Ryu signifie Style et Kai signifie organisation.

En 1972, la " International Martial Arts Federation Kobusa Bu In ", lui décerna un 10e Dan dans le karaté-do, réservé pour le fondateur du style. Ses travaux et ses recherches sur les Arts Martiaux lui vaudront plusieurs distinctions, notamment celle de Hanshi (maître de premier rang) et en 1972, Meijin (expert).

À cet honneur il devint à la tête dirigeante de tous les arts martiaux sous l'organisation du " All Japan Karate-do Federation ". Hironori Otsuka, décéda le 29 janvier 1982, à l'âge de 90 ans.

 

A la mort de Otsuka Sensei, le WADO s'est séparé en quatre branches, le Wado-Ryu sous Jiro Otsuka Sensei, le Wado-International Karate-do Federation sous Tatsuo Suzuki Sensei, le Wado-Kai (JKF) et le Wado-Kai (Shintani Wado-Kai Karate-do Federation) sous Masaru Shintani.

 Divisions dans le WADO

Le karaté Wado-Ryu est demeuré unis jusqu'à la mort du fondateur Hironori Otsuka en 1982. Son fils Jiro Ohtsuka pris la direction de l'organisation. Par la suite plusieurs problèmes politiques et techniques en Amérique, Europe et au Japon sont apparu.

Plusieurs différences avec les katas et les techniques ont débutés. Tatsuo Suzuki a essayé à plusieurs reprises de réunir l'organisation du Wado et ses efforts se sont résumés à des échecs, aussitôt qu'il a quitté le Japon.

Devant son insatisfaction grandissante, Suzuki avec sa visualisation du Wado, réalisa qu'il était maintenant le temps de prendre une direction différente de celle de Jiro Ohtsuka pour préserver l'enseignement d'Hironori Ohtsuka. Pour cette raison il fonda sa propre organisation internationale, le "Wado International Karate Federation".

En 1989, Jiro Ohtsuka changea son nom pour Hironori Otsuka II, succédant à son père. Avec différentes interprétations et en y effectuant certains changements sur les bases régulières, le Wado-Ryu devint une entitée divisée.

Quelques années après la mort d'Otsuka, supporté par le gouvernement japonnais et la "Japan Karate Federation" JKF, une autre organisation de Wado vit le jour, le Wado-Kai JKF, sous Eiichi Eiriguchi.

 4 principales organisations de wado existent aujourd'hui dans le monde :

Wado Ryu Renmi Dirigé par Jiro Otsuka, son organisation est principalement situé au Japon.

Wado Ryu International(WIKF) Dirigé par Tatsuo Suzuki, a été fondé aux Royaumes-Unis.

Japan Karate Federation-Wado-Kai Dirigé par Eiichi Eriguchi supporté par la "Japan Karate-Do Federation" (JKF), qui dépend du gouvernement Japonnais pour promouvoir le Karate-Do.

Shintani Wado Kai Karate Federation Dirigé jusqu'à son décès le 7mai 2000 par Masaru Shintani et depuis par Denis Labbé, le SWKKF est principalement situé en Amérique du Nord.

 

En France, 2 formes existent également, voici la plus répendue :

Maître Patrice BELRHITI, 7e DAN
Né le 25 Mai à Séfrou au Maroc, il vit actuellement à Sarrebourg, il est le responsable national du style wado.
En1960, il commence à pratiquer d'abord le Judo durant 7ans et devient Champion  de Moselle. Suite au développement du Karaté, il abandonne le Judo pour cet art martial encore méconnu en Europe. Il à comme professeur Patrick ESCOMS à Sarrebourg, puis Masaru SAKATA 5e Dan à l'époque en Allemagne où il passe son 1er Dan avec succès.

Vice-champion d'Allemagne Junior; Des maîtres Japonais effectuant une tournée européenne, ceux- la le remarquèrent et l'invitèrent alors à travailler chez eux au Japon.

En Décembre 1969, il part donc pour 2 années difficiles dans un pays inconnu. Après 24 heures d'avion, il arrive à Tokyo à 12h, il fut pris en main par 3 grands maîtres Wado-Ryu, conduit à l'hôtel et participa à son 1er entrainement en territoire Nippon à 15h!! qui durera 3h, comme pour donner le goût de ce qu'il l'attendait.

Maître Mitsuho ASHIARA 7e Dan, hébergea Patrice BELRHITI durant 2 ans chez lui à 300km au nord de Tokyo.

Il travailla dans la distillerie de Saké de son professeur comme chauffeur-livreur tous les jours huit heures et le soir effectuait 3 heures d'entrainement et ceci 350 jours dans l'année. L'entrainement était très dur, très éprouvant mais d'une grande efficacité.

Il remporta le titre de Champion du Japon Nord en individuel et Champion du Japon par équipes. Définitivement "adopté" par les japonais avec ces titres, il repassa son 1er Dan, le 2è et le 3è devant Maître Hironori OTSUKA, le créateur de la méthode WADO-RYU.

De retour en France en 1973, il crée un club à Sarrebourg. Et participe à partir de 1974 aux Championnats nationaux et européen qu'il ne quittera qu'après un palmarès chargé notamment : triple fois Champion d'Europe 74/75/76 et 35 sélections en équipe de France.

Il n'y a pas de différence fondamentale entre les 2 lignes du Wado-ryu. (Excepté certaines phases dans les Kata et des variantes de travail dans les Kihon Kumite)

 




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